Je t'en conjure, prends mon coeur et mange le.
Je ne m'en porterais que mieux.
Dans le reflet de tes yeux, mon âme s'effrite.
Cesse donc ce jeu ridicule. Le temps passe et tes yeux restent plantés là, derrière tes paupières closes. Aller, s'il te plaît, fais moi encore battre le coeur sur des sonorités inconnues, respire dans mon cou, serre ma main à en faire tomber mes doigts. Aller, sois gentil, aime moi.
Tu vois, je ne mets plus de crayon noir, rien que pour voir en blanc, comme tu me l'as toujours dit. Je ne cri même plus, je ne fais que chuchoter nos citations préférées, je ne cours plus, je marche en regardant tout droit. Alors relève toi, comprends moi, ça devient lassant. J'en ai marre de te voir tout blanc, avant tu riais et tu étais tout rose, puis quand je te regardais dans le fond des pupilles, c'était le rouge qui apparaissait. Dis, elles sont parties où tes couleurs, celle qui me font craquer à chaque fois et qui donnent rendez-vous aux miennes.
Ne m'oblige pas à crier, me fous pas la vérité sous le nez, s'il te plait, rends moi mon chocolat noisette, ouvre les yeux.
Ne me répètes pas que tu reviendras plus, tu reviens toujours, et toujours tes mains restent posées sur mes hanches.
Comment ?
Non, ne dis pas ça, tu m'as toujours dit que la Mort n'existait que pour ceux qui y croyait.
Pars pas, je ne te volerai plus tes caleçons pour dormir, je t'embêterai plus en déformant ton visage, je piquerai plus dans ton assiette, je te serrerai plus en dormant, non, pars pas, je t'embrasserai plus sur le nez, je te prendrai plus tes stylos pour écrire des mots d'amour.
Reviens, je t'en prie...Reviens, je ne t'aimerai plus.