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 [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu

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Talulla
Nao
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Nao
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MessageSujet: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeDim 11 Nov - 20:57

Parce que j'avais envie, soudainement.
Peut-être que ça me motivera pour la suite =)

*

LES REGLES DU JEU


Première saveur

Je ne saurais vous dire quand tout a basculé. Auparavant, j’avais pris l’habitude de filer à cent à l’heure sur l’autoroute de ma vie sans trop me retourner, parce que c’était dans la logique des choses. Auparavant, j’avais appris à être humain, à être un homme, à faire la cour aux femmes. J’avais appris la vie, du moins le croyais-je.

Je menais mon existence tranquillement, si l’on peut véritablement la qualifier de tranquille. J’allais par monts et par vaux avec le groupe, et tout semblait marcher comme sur des roulettes. Je peaufinais mes accords, entrainais toujours plus sévèrement mes doigts. Je faisais de mon mieux pour ne pas rater la mesure, pour garder le bon tempo, puisque les progrès des autres me poussaient toujours plus à donner le meilleur de moi.

Puisque la musique était tout ce qui m’était cher.

Je ne saurais vous dire quand l’équilibre a commencé à faire des siennes. Pendant les concerts nous avions tous une fougue quasi animale, comme si l’électricité de nos corps s’apprêtait à disjoncter notre système. Seulement même si c’était à en crever on continuait de vivre de ces putain de secousses vibrant dans nos chairs, et on faisait partager notre passion à ceux qui avaient l’oreille assez proche du cœur.

On était jeunes, plus encore qu’on ne l’est maintenant. On était jeunes, on avait ça dans le sang. On ne demandait rien de plus, juste à continuer de donner naissance à tous ces sons. Puisqu’il y a des notes partout dans l’atmosphère et que les assembler harmonieusement est un des challenges les plus excitants qu’on pourrait imaginer.

Puisqu’aussi loin que je me souvienne, Bill avait toujours chanté, et que j’avais toujours voulu l’accompagner.

Je ne saurais vous dire quand les limites de la folie me sont apparues, ni quand j’ai senti pour la première fois que je les franchissais. Un monde a tremblé cette fois-là, le mien. Vous n’auriez pu le sentir, vous n’auriez pu l’imaginer.

La sueur, l’oubli, l’enchevêtrement des corps, scène d’orgie innocente, entre deux sursauts de sa voix, tout ça il aurait fallu que vous le voyiez pour comprendre. Nous quatre sur scène ça explosait les mœurs, ça sortait des concepts figés de l’adolescence douloureuse. On était jeunes, ouais, et comme Bill le chantait, ça faisait déjà quelques temps qu’on était passés à toutes ces choses interdites au moins de dix-huit ans, ça faisait longtemps qu’on avait commencé à vivre, comme des grands.

Tout nous semblait normal, des hurlements hystériques des filles aux questions stupides des journalistes. Pas qu’on pensait le mériter, non, ni que ça nous était dû. Simplement parce qu’on savait que le monde est ainsi fait, et qu’on s’y accommodait. Jusqu’à ce que la donne change, et que le moindre détail de nos vies sorte de la norme, du politiquement correct.

Je ne saurais vous dire quand tout a changé. Seulement, le soleil s’est levé avec le voile qui couvrait nos existences et rien n’a plus été pareil. Nous avons osé respirer à saouler nos poumons de l’air du monde et nous avons plongé dans un avenir abyssal, sans espoir de retour.

Bill et moi, nous nous aimions.

*
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Talulla
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeDim 11 Nov - 21:50

Tu sais quoi ?
J'avais à peine compris que c'était Tom que déjà, j'avais mal.
P'tain j'aime pas le yaoi, ni les twincest, mais quand ils naissent sous tes doigts, j'crois que j'arrive à plonger dedans.
Tu vas continuer, hein. T'as pas trop l'choix =)
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Nao
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeDim 11 Nov - 22:15

=)
T'aimes pas parce que c'est souvent sexuel ou bien.. ?
En tout cas j'suis contente que t'arrives à l'avaler quand c'est de moi. C'est un honneur.
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Heaven
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeLun 12 Nov - 20:29

Haaaan la voila enfin ici! I love you

Tu sais en temps normal je n'aurais jamais relu depuis le début mais celle ci je l'aime mais à un point que tu ne pourras jamais imaginer. Alors je vais tout relire =)
Mais n'en profites pas pour mettre 50 ans à mettre les suites hein! xD
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GatZePower
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeLun 12 Nov - 20:35

Ahin Nao (l)
Ma emo'Nao c'est Wow. Hein. J'suis désolée pour ce commentaire tout aussi inutile que le dernier que je t'ai laissé. J'ai honte T-T
Parce que ça mérite tellement mieux, tellement plus.
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Nao
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeLun 12 Nov - 23:06

Huhu, j'suis honorée Heaven xP
Oh, ça suffit bien, tu sais, Gat

*

Seconde saveur

Je ne saurais vous dire quand j’ai commencé à tomber amoureux de lui. Il est bien probable que je l’ai toujours été mais que je ne l’ai compris que fort tard. Il était en moi comme j’étais en lui, au plus profond de ma chair, dans le moindre de mes atomes. Il était moi, j’étais lui. Voilà ce que ça voulait dire pour nous d’être jumeaux, voilà la vérité que vous trouvez si ardue à embrasser.

Nous avions toujours été ensemble, profondément ensemble et pas simplement l’un à côté de l’autre. Bill et moi étions la main gauche et la main droite d’un corps certes imparfait mais profondément humain. Nous avions nos défauts et les compensions l’un l’autre, jusqu’à comprendre l’erreur ignoble de nos gènes.

Nous nous aimions, dans un monde où tout sentiment de ce genre entre deux personnes comme nous était interdit. Nous nous aimions, et il ne pouvait en être autrement. Nous avons dû apprendre à vivre en parias, en criminels, à nous embrasser dans l’ombre, à faire l’amour à la nuit en même temps qu’à nos corps.

Je ne saurais vous dire comment ça a commencé, tout ce dont je me souviens c’est des premiers émois, lorsque je pensais pouvoir faire partir ces envies que je croyais immondes, lorsque je rêvais chaque soir plus fort de lui, de ses mains si fines, des feux d’artifices que seraient ses ongles bicolores sur ma peau. C’est une époque où je me suis haï plus que de raison, jusqu’à faire glisser les lames de mes cutters sur la peau de mes poignets.

Jusqu’à ce qu’un jour, la donne change, sous le coup de l’adrénaline qu’on avait dans le sang lors d’un après concert. Nos mots se sont faits plus aguicheurs sans qu’on puisse les effacer, nos gestes aussi. J’avais le cœur qui battait à mille à l’heure tellement ça semblait sorti d’un de mes rêves interdits.

- Hey, Tom, je ne pourrais pas dormir avec toi cette nuit ?
- A tes risques et périls, tu sais bien que je suis toujours en manque après les concerts.
- Je suis tout de même mieux que toutes ses filles sans cervelle.
- Serais-tu jaloux ?
- Ça se pourrait, Tom. Ça se pourrait bien.

Nos jambes se sont emmêlées plus tard sous les draps, il tremblait contre moi et j’oubliais mon envie de lui. Je ne voulais que son cœur contre le mien et le reste du monde envoyé paître au loin, je ne voulais que cet amour, rien que cet amour magnifique et cet être chéri sans qui ma vie aurait été minable, misérable. Il s’est relevé, m’a fui. En s’apprêtant à sortir de la chambre, il s’est heurté à une porte fermée à clef qui l’a retardé et m’a permis de le coincer dans les bras.

- Je suis désolé, Tom, si désolé…
- Qu’est-ce qu’il t’arrive, Bill ?
- Je n’y arrive pas Tom, je te jure que j’ai essayé, mais c’est fini, tu sais, je ne peux pas faire autrement, pardon mais c’est comme ça…

Il y avait des sanglots dans sa voix et moi je me sentais si faible face à sa détresse, je ne savais pas comment la consoler et ça me rendait dingue, alors qu’il débitait mille mots à la minute sans s’arrêter, avec sa technique de chanteur, les syllabes de fin qui s’envolaient parfois dans les aigus sans crier gare, et excuse-moi, j’ai eu beau tout essayer, Tom, je te jure…

- BILL, CALME-TOI !
- … Serre-moi, je t’en prie, parce que si ça doit être la dernière fois, je veux qu’elle soit belle.

Je l’ai serré à le briser, à me fondre en lui, à nous fusionner, comme si la fin du monde allait arriver, et finalement ce n’était pas si loin que ça de la vérité, puisque quand l’aveu a franchi ses lèvres j’ai bien cru en mourir.

- Je t’aime.

*
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeLun 12 Nov - 23:32

Pas encore Nao.
Tu vas me tuer.
I love you
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeLun 12 Nov - 23:37

Muahahahha, et siiii ! ^___^ (fière en plus)
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeMar 13 Nov - 16:19

Le coeur en morceaux. A chaque fois c'est pareil hein.
Putain de fuck the life!!
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeDim 18 Nov - 20:49

Troisième saveur

Finalement vous pourriez trouver ça terriblement banal, une déclaration d’amour, vous pourriez tout comprendre de travers, vous pourriez passer à côté de toutes les émotions refoulées de ces trois mots magiques et diaboliques. Vous avez le droit de hausser les épaules et de continuer votre chemin, et après tout nous on s’en balance, on aurait même plus tendance à le souhaiter. Du moment que vous ne nous agonisez pas d’injures, vous savez…

Seulement c’étaient les lèvres de Bill qui venaient de les laisser s’échapper, et ça valait tous les je t’aime du monde entier, des siècles passés et à venir. Subitement, tous mes souvenirs me remontaient et semblaient vivre de leur propre chef sous mes yeux, comme une folle farandole, Bill et moi sur mon vélo, lui sur le porte bagage et moi qui ne suis pas assez fort et qui peine à rouler droit, son sourire et les coucous que me fait sa main quand je rentre un peu tard de mes rendez-vous, nos éclats de rire le soir en se brossant les dents à essayer de parler dans les bulles du dentifrice qui finit par couler de nos bouches, ses lèvres sur celles de cette fille que je viens d’embrasser moi aussi, ses gestes maladroits et touchants - qu’est-ce que je donnerai pour être cette gamine maintenant -, ses pleurs quand Papa quitte la maison et sa moue dédaigneuse quand un homme vient prendre sa place, son sourire quand je lui montre les progrès que je fais à la guitare, sa voix sous la douche à chanter à tue tête cette Nena qui me sort par les trous de nez, la senteur de son cou quand j’ai un coup de blues et qu’il me prend dans ses bras, son air rebelle quand il rentre le soir et que sa langue arbore un piercing fraîchement posé, Bill dans le désordre et dans tous les sens, Maman qui nous sert contre elle et nous dit qu’on a enfin été remarqués par des pros, le cri qu’il pousse alors, ses airs dégoûtés quand je ramène une de ces filles d’un soir, la petite serviette autour de ses hanches quand il sort de la douche. J’ai vu toutes ces années de pur bonheur auréolées de sa présence tourner autour de moi comme si ma pensée était devenue manège et j’ai compris que rien n’avait autant d’importance que ce foutu moment-là, précis, mortel. Ce putain d’instant où Bill venait de me dire je t’aime.

Je me suis creusé la tête comme un malade pour lui dire ce que je ressentais moi aussi, d’une façon qui serait à la hauteur du courage qu’il venait d’avoir. Lui continuait de pleurer dans mon coup, s’accrochant à moi désespérément et par à-coups, spasmodiquement, comme si j’allais le repousser bientôt, que tout allait prendre fin. Mes bras ne le lâchaient pas, pourtant il restait dans cet état de panique terrifiant.

- Bill, laisse-moi te raconter une histoire.
- …
- Au départ, mais avant le commencement, il n’y avait rien. On voudrait imaginer mais on n’peut pas, on se tourne le problème dans tous les sens mais on n’trouve jamais la solution. On imagine un trou, noir, et déjà c’est comme le vide mais non, ce n’est pas assez, ou plutôt c’est déjà trop, tu comprends ? Parce que dans rien, il n’y a ni couleur ni abîme. Dans rien à la limite si tu cherches bien il y a néant mais c’est bien tout ce que tu pourrais y trouver. Et voilà, c’est une pensée, un concept, un monstre idéal, nomme-le comme ça t’chante, que tu ne peux pas faire tien, que tu ne peux pas embrasser. Tu ne peux même pas l’appréhender, tu ne peux qu’en détourner les yeux ou penser à autre chose. Ça a quelque chose d’effrayant, pour sûr. Et puis il y a cette question qui vient indubitablement, égoïstement : et si jamais ce rien venait reprendre ses droits ? Voilà, c’est là que je veux en venir. On fait toujours comme ça, tu sais ? On perd notre temps à craindre des chimères, parce qu’on a peur pour nos vies, pour nos âmes, pour nos existences. Tout simplement parce que sur l’autre rive c’est l’inconnu qui nous salue et qu’on ne sait pas comment lui répondre. Alors tu vois, Bill, mon si cher Bill, quand toi tu me dis ça c’est mon monde qui implose. Tu te retenais et je me retenais, on avait peur de franchir ce pas et pourtant on le souhaitait autant l’un que l’autre. Laisse tomber tes peurs et embrasse-moi, Bill, tout simplement. Parce que le fait que tu sois mon frère ou pas, que ça pose un problème ou non, je n’en ai plus rien à battre, subitement, si tu es comme moi.
- …
- Bill, le seul néant que je pourrais craindre, c’est ton absence.

Le reste n’est plus très clair, il y a eu ses lèvres sur les miennes et le goût de ses larmes, amer et magnifique, l’évidence si parfaite de nos langues entremêlées, la douceur de sa peau que je n’avais jamais touchée aussi profondément mais ces souvenirs restent brumeux tant mon cœur battait fort, tant ma tête tournait d’un trop plein de sensations. Je sais que pris de cours par l’absolu de notre communion je n’ai pas osé le toucher plus, de peur de risquer le trop, que nous nous sommes endormis lovés l’un contre l’autre, et que je le serrais encore, perdu en plein Neverland.

*
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeLun 19 Nov - 23:48

<3

Dis, tu m'excuseras? =(
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petite lune
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeSam 24 Nov - 16:47

C'est tellement incroyablement beau que même si c'est un peu à contre-moi je ne peux pas m'empêcher d'espérer que ce soit vrai.
C'est tellement fou cette sensation quand je te lis...
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Nao
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitimeSam 24 Nov - 19:52

(l)

*

Quatrième saveur

A partir de là, le quotidien s’est divisé entre le bonheur, simple, d’être avec lui et l’angoisse, latente, de devoir nous confronter au monde, aux médias, aux fans et à nos producteurs, si jamais quelqu’un comprenait que nous n’étions plus que des jumeaux, si jamais une langue anonyme venait répandre son poison sur nos noms. Cela n’avait rien d’évident de se savoir obligé de se cacher pour s’embrasser, cela n’avait rien d’évident de s’empêcher de faire tous les gestes qu’on aurait voulu faire, surtout quand on sait que l’autre n’attend que ça, que l’on n’attend soi-même que ça et que devant nous se tient un monde terrifiant, les bras croisés sur sa poitrine, le regard dur et attentif à la moindre erreur.

Je me souviens de ces émissions de télé, coincés dans le même sofa à répondre aux mêmes questions stupides, jambe contre jambe, bras contre bras, corps contre corps, et sa hanche collée contre moi m’appelait, ses cheveux me caressaient la joue et tout ce que je voulais c’était poser ma main sur lui, n’importe où, simplement pour ressentir son contact, ressentir sa présence, entière, absolue, dans la mienne. C’était impossible car, devant nous, il y avait toujours cette caméra, insidieuse, prête à figer dans l’immortalité un toucher prohibé. Et devant elle nous continuions de sourire en pleurant intérieurement, en attendant la loge avec impatience. C’était même devenu un jeu, notre facétie secrète : dès que l’un ou l’autre sentait ses nerfs craquer il comptait les secondes, et arrivés dans notre asile de sable, sous les lumières aveuglantes des spots des miroirs, on se regardait les yeux dans l’âme, euphoriques d’avoir toujours le même nombre.

On s’aimait, on s’aimait comme des fous, nous l’étions, on s’aimait jalousement, sans concession, on s’aimait passionnément comme s’il ne devait jamais y avoir de lendemain, on était deux âmes sœurs, on se croyait en amour parfait et dans un sens ça l’était puisque nous étions des amis, des frères, des jumeaux, des amants, comme un cocktail explosif, je voulais tout de lui, il voulait tout de moi. On s’aimait comme des fous, c’est vrai, plus que personne, mieux que personne, mal comme personne, on avait mal comme personne, c’est ça, mal comme personne de cette obscurité forcée.

C’était une vie de mensonges, suffocante, pesant sur nos épaules comme un pêché plus gros et plus lourd encore que la Terre. J’aurais ri devant Atlas, si seulement il avait existé. J’aurais ri en pensant à Eve, si seulement j’avais cru à toutes ces saintes inepties. On faisait comme si, et c’était un jeu que j’aurais voulu éviter à tout prix. Ce n’était pas mon sang que je haïssais, - car après tout c’était le même que le sien et comment haïr quelque chose de lui ? -, c’était les parties de cache-cache de nos vies et l’étroitesse des esprits.

Homosexualité n’était déjà pas une amie, mais Inceste semblait bien être un monstre impossible à vaincre. On vivait avec ces monstres en faisant semblant de ne pas les voir, on s’endormait dans les bras l’un de l’autre et malgré nos chaleurs respectives, on avait toujours froid. Je crois qu’il y a des manques inconsolables qui tant qu’ils ne sont pas remplis ne nous laissent pas en paix. Je me glaçais dans ces sourires, mes masques se précisaient, quand au dessous, tout se brisait.

Mais contre ce malaise et cette douleur calme mais présente jusqu’au fond de ma chair, je n’oublie pas tous les moments avec Bill, les caresses échangées, déguisées, tentatrices et trompeuses, les effleurements faussement fraternels. Je me souviens des soirs, dans la chambre, à se découvrir toujours un peu plus, à enlever prudemment tout ce qui couvrait nos corps. Ça n’allait jamais bien loin mais sentir Bill frissonner sous mes mains était la drogue la plus forte que j’avais jamais essayée, et Dieu sait pourtant que je n’étais pas un saint.

Les après-midi que nous avions de libres, nous les passions comme des amoureux, camouflés et seuls au monde, comme deux gamins qui découvrent l’amour. On se prenait des glaces en Italie, des chocolats en suisse, des sushis au Japon, on se faisait tous les pays du monde dans notre éternel hôtel. Gustav et Georg ne comprenaient pas pourquoi nous les évitions, et nous ne disions rien, c’était trop tôt, nous étions morts de trouille à l’idée qu’ils pourraient nous rejeter.

Nous ne disions rien, ça devenait une sale habitude. Tout ce qui était important passait maintenant à travers nos baisers sauvages ou tendres, quand les rideaux étaient tirés et les portes closes, la lumière éteinte pour plus de précautions. Nous n’étions pas idiots, nous savions comment échapper aux éclairs foudroyants des flashs de la presse à scandale.

Je sais maintenant que ces jours ont été les plus heureux de mon existence, je sais maintenant que nous n’en avons pas assez profité, mais j’ignore dans quelle partie nous nous sommes égarés, si c’était à refaire je crains que tout serait pareil, que tout finirait de la même foutue façon. Aujourd’hui, je l’aime toujours comme un fou et il hante mes jours, mes nuits, mes aubes et mes crépuscules, j’ai besoin de lui et je crève de son absence.

*
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MessageSujet: Re: [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu   [TH - Twincest - en cours] Les règles du Jeu Icon_minitime

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