L'ange de May.

Je ne sais pas si vous l'aviez remarqué, mais.
Toutes mes histoires sont liées à celles de May*.
Les mêmes personnes, les mêmes prénoms.
Les mêmes allusions.
Ce texte, si vous voulez le comprendre entièrement.
Il faut avoir lu l'histoire de Matteo =)
https://eksplosion.exprimetoi.net/textes-courts-f2/matteo-mon-amour-t148.htm

__________

Une jeune femme marchait lentement, la tête haute. Le vent soufflait dans ses cheveux et semblait lui murmurait les paroles d’une chanson effacée par le temps. Elle passa le portillon rouillé dans un grincement aigre. Vous n’auriez pu la dévisageait. Vous n’auriez supporté sa douleur. Son visage pâle avait quelque chose d’insurmontable, souffrance ancré dans chaqu’un de ses traits. Elle se dirigea dans un coin sombre. Il n’y avait personne, solitaire jusque dans sa mort. Bruissement d’une larme silencieuse, mince sillon d’une tristesse infinie, vague perdition de l’âme, murmure soufflé à l’oubli.

« _Joyeux Noël Clément.

Elle s’approcha doucement, se mit à genoux. Baisé volé au temps, amour s’écrasant contre cette pierre glacée. Elle pleurait en silence, ses sanglots déchiraient la nuit, le froid la coupait du monde. Les minutes passaient, elle ne comptait pas le temps, plus ici. Isolée dans cet univers de souvenirs, la jeune femme se relevait. Ses pas légers la menaient en face de Matteo. Tombe ternie par le temps, le liège y avait pris place. Sous cette unique trace d’existence, sous terre et à jamais enfouis, un cœur avait battu aussi fort que la vie lui avait permis. Mots criés à la mort, révolte d’une jeunesse perdue, injustice d’un amour passé.

« _Tu n’aurais pas dû. Il était trop tôt.

A la droite de Matteo une autre personne. Le cœur pendu au temps, son ultime en revoir. Elle ne prononça rien, son silence valait beaucoup plus que tout. Simplement. Elle déposa, sur cette nouvelle tombe, une lettre il y a longtemps reçus. On pouvait y lire une chanson de bord de Seine.

Au plus bel espoir.
Au plus bel amant.