Les yeux toujours posés sur cette image immobile.
L’âme fuyant dans ce monde parallèle.
Elle aimait se réfugier dans sa bulle l’âme.
Elle se droguait aux saveurs du passé, se saoulant à l’odeur du bonheur.
Elle était ivre de souvenirs colorés.
La cloche tinta.
Elle était encore partie trop longtemps.
Elle devait une fois de plus affronter le monde où elle était censée être.
Elle se tordait de douleur rien qu’en y songeant.
Elle se perdait, l’âme dans ce monde qui n’était pas le sien.
Elle n’était pas assez forte pour pouvoir supporter ce lourd poids qui s’accumulait sur ses frêles épaules.
En passant le portail embué, elle se prit une claque. Une énorme claque. Une de celles à effet coup de poing.
Puis l’âme se retrouva seule. A cogiter, se morfondre, à s’en vouloir. A se dire qu’il fallait qu’elle se batte ! Qu’elle bouge ! Qu’elle se relève !
Mais l’âme en avait trop gros sur le cœur.
Et une fois de plus, elle sécha ses larmes et continua à se mentir.
A fuir. A ne vivre que le moment présent sans ne jamais penser au lendemain.
Ça lui portera tord elle le savait, l’âme. Mais elle ne pouvait faire autrement que d’abandonner son enveloppe pour aller se consoler. Chez elle.
Sans ça c’était la fin. Elle le savait l’âme.
Alors elle s’accrochait comme elle pouvait.
Sans trop savoir où ça la mènerais. Même si au fond elle en avait une petite idée…