Un nuit de tempête, une nuit de froid, une nuit de peur. Le vent frappe aux volets, la vie leur échappe, Lou et Clément tremblent. Le désir se fait sentir, l’inconnu leur prend aux tripes, attention Amour, les voilà. Le mugissement incertain du futur les pousse à s’embrasser, les pousse à s’aimer, vite et bien, vite et fort. Lou suffoque d’attente. Il s’approche d’elle, doucement il s’empare de ses lèvres, la valse commence. Un tourbillon d’oublis déferle dans leurs têtes, ils ne prennent plus compte de ce qui les entour. La seule importance, l’autre. L’autre et ses frissons, l’autre et sa chaire de poule, l’autre et son souffle erratique, l’autre et son désir. La chambre se réchauffe, l’air glacial qui y régnait quelques minutes avant, est vite balayer par la brûlure de la déraison. L’air est chaud, Lou a peur, Clément ferme les yeux. Il ferme les yeux, caresse encore et toujours ce corps si convoité, le noir l’enveloppe dans ce cercle de plaisir défendu, il s’accroche à la réalité, il essaie… Il essaie. Elle, elle a toujours cette boule au ventre. Les frémissements de Clément l’aide, elle se laisse aller, elle rejoint le noir de l’inconnu avec son Amour, elle le rejoint, elle se laisse emporter. Le plaisir les ravage, les souille, les unit, les désoriente. Aucun des deux n’avait prévu un tel séisme. Les spasmes cambrent leurs nuques, les gémissement deviennent étouffer. Et Clément pleure, et Lou pose sa tête au creux de son coup, et l’histoire peut reprendre son court.
Amer goût du réveil.
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