Allez savoir pourquoi je poste. Si c'est lu, c'est bien. Sinon, ce ne sera pas nul pour autant. Si ?
Un JourCertains le prennent comme une obligation. Ils le feront parce que tout le monde le fait. C’est comme ça. C’est la vie. Ou plutôt la mort.
Oui, ils feront, suivant bêtement les gens. Ils le feront forcer par leur conscience ou par autre chose. Mais ils le feront puisque c’est une obligation.
Une vulgaire obligation pathétique. Donc, ils le feront.
D’autres ne le prennent pas. Pas différemment du moins. Parce que tout ça est devenu le quotidien. Une habitude habituelle.
Oui, un rituel autour du vide qu’ils comblent. Tant bien que mal. Ils comblent que ce soit ce jour ou un autre.
Et puis encore d’autres prennent ce jour pour prendre le temps. Parce qu’à l’habitude, ils prétextent le manque de temps.
Pour voiler ses faiblesses. Cacher ses peurs. Et se convaincre que ce manque de courage qui ronge n’existe pas.
Mais qu’aujourd’hui, ce n’est pas possible. Parce qu’aujourd’hui, tout est possible justement. Alors ils iront, main dans la main avec leur courage.
Chaque jour, c’est vide. C’est sans passage. C’est calme. D’un silence pesant. Presque mortel.
Oui, c’est calme et ça fait peur. Parce qu’on se retrouve seul le temps d’un instant, avec sa propre conscience.
Ca fait peur, parce qu’on prend, involontairement, le temps de réfléchir et que ça fait mal. Mal de se rendre compte d’une vérité enfouie.
Cette vérité qu’on s’acharne à démentir pour se protéger, pour se faire du bien. Parce qu’on en a vraiment besoin.
Aujourd’hui, on en aurait encore plus besoin mais cette vérité nous fout des baffes et nous ramène dans le réel.
Elle nous fout des crampes au cœur et nous assèche la gorge. Elle nous fait pâlir, trembler.
Parce qu’elle nous fait tout simplement réaliser l’ampleur des dégâts commis.
Chaque jour, c’est vide. C’est sans passage. C’est calme. D’un silence pesant. Presque mortel.
Mais aujourd’hui, c’est différent. Parce que tout ça, se transforme en carrefour d’âmes tourmentées.
Les larmes coulent forcément. On les ravale. On les laisse coulées. Peu importe, elles sont présentes.
Et elles crient. Hurlent comme ça fait mal. Elles exorcisent les corps de leurs tourments. Elles font du bien.
Pourtant, on a honte d’elles. Parce qu’elles sont marque de faiblesse.
Oui, les yeux pleurent aujourd’hui. Car on les a autorisés.
On leurs a accordés un jour pour pleurer. Sans se justifier. De toute manière, la justification dans ce cas-là sert à rien.
Ils sont tous morts. Et c’est pour ça qu’on vient les voir. Les mémoires ne devraient pas revivre qu’une fois par an.
Mais c’est comme ça. C’est la vie. Ou plutôt la mort.
Point.